Qui aurait cru qu’un simple arbuste méconnu pouvait dynamiter à la fois vos menus, votre peau ET la santé de votre jardin ? Oubliez les plantes ordinaires : place à l’argousier, le super-héros discret de votre espace vert. Plante robuste, fruits survoltés, secrets de beauté… Voici pourquoi cet arbre oublié mérite la vedette devant vos plates-bandes et dans votre assiette !
Portrait de l’argousier : bien plus qu’un physique séduisant
L’argousier, encore discret au Québec, a pourtant de quoi faire rougir bien des arbustes à la mode. C’est un costaud à port dense et légèrement évasé, avec des branches grises piquetées d’épines et des feuilles bleu-gris au revers argenté, qui rappellent au passage les saules (mais en plus piquant, attention aux câlins trop enthousiastes). À l’automne, il se fait généreux : des grappes de petits fruits orangés ultra-vitaminés recouvrent les branches.
Ces baies éclatantes ne sont pas simplement ravissantes :
- Elles ravissent les oiseaux hivernaux, qui y trouvent nourriture jusqu’au prochain printemps.
- Elles s’utilisent de mille façons, de la cuisine à la cosmétique.
Autrement dit, c’est un véritable buffet à plumes et à humains, façon 5 étoiles.
Un dur à cuire… qui soigne la terre
Ce n’est pas un arbuste capricieux, l’argousier. Il pousse dans presque tous les sols, avec une préférence pour les terres sableuses et bien drainées. Ce Gaulois végétal brave sans ciller froid, vent et sécheresse, s’accommodant parfaitement des humeurs du climat québécois.
Planté au soleil, il vous gratifiera d’une pluie de fruits savoureux. Mais son vrai super-pouvoir ? Il combat l’érosion grâce à ses racines extensives, qui se développent vite et fort. Mieux, là où la terre est appauvrie, il améliore le sol en fixant l’azote atmosphérique et en aidant à préserver les autres nutriments essentiels. Résultat : l’argousier s’invite en haies, plates-bandes, bordures de route (le sel, il s’en fiche)… bref, là où les autres plantes font la grimace.
Plantation et entretien : simplicité professionnelle
Avant de sauter sur la pelle, notez que l’argousier est dioïque. Traduction : il existe des arbustes mâles et femelles ; seuls les dames porteront des fruits, mais il faut au moins un Monsieur et une Madame à proximité (2 m de distance, Madame se fait désirer). La pollinisation se fait par le vent, pas par les insectes. Plantez-les au printemps ou à la fin de l’été pour maximiser leur succès.
Côté entretien, l’argousier n’a rien d’exigeant :
- Arrosez régulièrement la première année, puis laissez-le se débrouiller : la sécheresse ne l’effraie pas.
- Pas besoin de fertiliser grâce à sa capacité à fixer l’azote.
- À l’automne, taillez les longues branches sans ramification, celles qui se croisent et les drageons envahissants.
- Envie de limiter sa taille ? Taillez selon vos besoins (attention, les fruits poussent sur le bois de deux ans, donc patience avant la prochaine récolte si vous coupez court).
C’est tout ! (À part la méthode ninja pour éviter les épines au moment de la cueillette.)
L’argousier booste votre santé et votre assiette
Encore timide au Québec mais star en Asie et en Europe, l’argousier regorge de bienfaits. Ses petits fruits orange vif sont des concentrés de vitamines et de nutriments :
- Plus riches en vitamine C que les oranges (si, si !).
- Contiennent plus de vitamine E que le blé et le soja.
- Antioxydants puissants, ils aident à rester en forme et en beauté.
En cuisine, de plus en plus de chefs s’en emparent pour des plats aux saveurs acidulées et toniques. Vous pouvez préparer les baies en sirop, sauce, confiture, sorbet, ou même les goûter nature (attention, le goût acidulé en surprendra plus d’un !).
Mais l’argousier ne s’arrête pas là. Il est riche en caroténoïdes, bénéfiques pour la peau, et son huile est largement utilisée en Europe et en Asie pour soigner brûlures, plaies ou autres soucis cutanés. On le retrouve ainsi dans de nombreuses crèmes et produits médicinaux.
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Je m’appelle Arnaud, j’ai 27 ans et je suis oenologue. J’ai étudié à Bordeaux et ai vécu en Nappa Valley (Californie). Je travaille quelques jours par semaine chez Wine Corner à Bordeaux et écris quelque articles de blog sur le vin, les techniques de dégustation et la région bordelaise.






